Poesia: Alfred de Musset
Atualizado 21/09/2012
Poesia
Teatro
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Author Charles Landelle |
Hoje nós vamos embarcar no universo da
poesia romântica em nosso Blog, por isso preparem os corações e
divirtam-se.
Nasceu em 11 de Dezembro de 1810 e morreu em 2
maio de 1857, abandonou seus estudos em curso superior, depois de tentativas em
fazer medicina e direito, para dedicar-se a poesia quando tinha 17 anos, aos 19
foi premiado com Contes d'Espagne et d'Italie e a partir dai publicou
comédias, dramas, novelas e uma riqueza de obras que o consagra entre os melhores
romancistas franceses, contudo, como a maioria dos
escritores românticos teve uma vida cheia de boêmias fazendo com
que morresse cedo e esquecido.
Abaixo algumas obras do autor:
Poesia
- A ma mère (1824)
- A Mademoiselle Zoé le Douairin (1826)
- Un rêve, L'anglais mangeur d'opium (1828)
- Premières poésies (1829)
- Contes d'Espagne et d'Italie, La quittance du diable , Une nuit vénitienne (1830)
- La coupe et les lèvres, Namouna (1831)
- Spectacle dans un fauteuil, A quoi rêvent les jeunes filles (1832)
- Lorenzaccio, Les caprices de Marianne, Rolla, André del Sarto (1833)
- Fantasio. On ne badine pas avec l'amour , Perdican, Camille et Perdican (1834)
- La quenouille de Barberine, La nuit de mai, La nuit de décembre. Le chandelier (1835)
- Il ne faut jurer de rien, Lettre à M. de Lamartine, Faire sans dire, La nuit d'août. Poesias completas (1836)
- Chanson de Barberine (1836)
- Un caprice, La nuit d'octobre, À la Malibran, Emmeline, Les deux maîtresses. Lettres à Dupuis et Cotonet (1837)
- Le fils du Titien, Frédéric et Bernerette, L'espoir en Dieu. Dupont et Durand. Margot(1838)
- Croisilles (1839)
- Les deux maîtresses, Tristesse, Une soirée perdue (1840)
- Souvenir, Nouvelles (« Emmeline », « Le fils du Titien », « Croisilles », « Margot ») (1841)
- Le voyage où il vous plaira, Sur la paresse, Histoire d'un merle blanc, Après une lecture (1842)
- Pierre et Camille, Le secret de Javotte, Les frères Van Bruck (1844)
- Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, Mademoiselle Mimi Pinson (1845)
- Nouvelles (« Pierre et Camille », « Le secret de Javotte ») (1848)
- Louison. L'habit vert, On ne saurait penser à tout (1849)
- Poésies nouvelles, Carmosine (1850)
- Bettine, Faustine (1851)
- Publicação de Premières poésies (entre 1829 e 1835) e de Poésies nouvelles de 1836 a 1852) (1852)
- La mouche (1853)
- Contes (1854)
Teatro
- André del Sarto, 1833
- Les caprices de Marianne, 1833
- Lorenzaccio, 1833
- Fantasio, 1834
- La nuit vénitienne, 1834
- On ne badine pas avec l'amour, 1834
- Barberine, 1835
- Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée, 1845
- La confession d'un enfant du siècle (autobiográfica), 1836
Não poderia, entretanto finalizar essa postagem sem a
degustação de parte da obra desse autor, em Francês claro.
A Aimée d'Alton
Déesse aux yeux d'azur, aux épaules d'albâtre,
Belle muse païenne au sourire adoré,
Viens, laisse-moi presser de ma lèvre idolâtre
Ton front qui resplendit sous un pampre doré.
Vois-tu ce vert sentier qui mène à la colline?
Là, je t'embrasserai sous le clair firmament,
Et de la tiède nuit la lueur argentine
Sur tes contours divins flottera mollement.
A ma mère
Après un si joyeux festin,
Zélés sectateurs de Grégoire,
Mes amis, si, le verre en main
Nous voulons chanter, rire et boire,
Pourquoi s'adresser à Bacchus ?
Dans une journée aussi belle
Mes amis, chantons en " chorus "
A la tendresse maternelle. (Bis.)
Un don pour nous si précieux,
Ce doux protecteur de l'enfance,
Ah ! c'est une faveur des cieux
Que Dieu donna dans sa clémence.
D'un bien pour l'homme si charmant
Nous avons ici le modèle ;
Qui ne serait reconnaissant
A la tendresse maternelle ? (Bis.)
Arrive-t-il quelque bonheur ?
Vite, à sa mère on le raconte ;
C'est dans son sein consolateur
Qu'on cache ses pleurs ou sa honte.
A-t-on quelques faibles succès,
On ne triomphe que pour elle
Et que pour répondre aux bienfaits
De la tendresse maternelle. (Bis.)
Ô toi, dont les soins prévoyants,
Dans les sentiers de cette vie
Dirigent mes pas nonchalants,
Ma mère, à toi je me confie.
Des écueils d'un monde trompeur
Écarte ma faible nacelle.
Je veux devoir tout mon bonheur
A la tendresse maternelle. (Bis.)
Mais
LA MUSE
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s’élargir, cette sainte blessure
Que les séraphins noirs t’ont faite au fond du cœur;
Rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Laisse-la s’élargir, cette sainte blessure
Que les séraphins noirs t’ont faite au fond du cœur;
Rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d’un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s’abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L’océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur;
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s’affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d’horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort se recommande à Dieu.
Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d’un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s’abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L’océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur;
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s’affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d’horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort se recommande à Dieu.
Poète, c’est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s’égayer ceux qui vivent un temps;
Mais les festins humains qu’ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d’espérances trompées,
De tristesse et d’oubli, d’amour et de malheur,
Ce n’est pas un concert à dilater le cœur ;
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l’air un cercle éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang.
Ils laissent s’égayer ceux qui vivent un temps;
Mais les festins humains qu’ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d’espérances trompées,
De tristesse et d’oubli, d’amour et de malheur,
Ce n’est pas un concert à dilater le cœur ;
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l’air un cercle éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang.
Fonte: http://hiram3330.unblog.fr/2008/03/24/allegorie-du-pelican-a-de-musset/
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